Les Jardins d'Hartie
Artiste Peintre
Artiste Peintre
La bûche de Noël n’a pas toujours été un dessert.
Auparavant, le mode de chauffage utilisé était le bois. La bûche que l’on déposait dans l’âtre, pendant la noël, faisait l’objet d’attentions particulières. Un univers de tradition, d’espérance l’entourait.
C’était un énorme tronc d’arbre, parfois une souche. Plusieurs hommes étaient nécessaires pour le transporter. Il avait été minutieusement repéré dans le courant de l’année pour sa taille et conservé plusieurs mois dans un endroit sec.
On le choisissait parmi les fruitiers (noyer, pommier), chêne ou hêtre.
A l’approche de Noël la bûche recevait une guirlande de bruyère, genièvre, gui ou lierre en guise de décoration.
Le 24 décembre, le patriarche, accompagné de tous les hommes de la famille ou simplement du plus jeune de ses fils allait chercher la bûche et la déposait sur les landiers de la cheminée.
Toute la famille s’agenouillait devant le feu. La maîtresse de maison prenait alors de l’eau, du vin (Bresse) quelquefois du sel (Poitou) et aspergeait la bûche en se servant du buis béni lors de la messe des Rameaux précédente. Tous récitaient une prière, souvent un Pater Noster.
Une fois la bûche allumée dans l’âtre, le feu devait durer toute la nuit ou trois jours selon
les régions ; parfois jusqu’à l’épiphanie. Chaque matin, la flamme était ravivée avec des débris encore en ignition.
La nuit de Noël, un membre de la famille veillait et entretenait le feu pendant que les autres partaient assister à la messe de minuit.
Il ne fallait surtout pas qu’il s’éteigne … Cela aurait été une catastrophe ! Empêcher les brigands d’agirent, veiller à ce que les sorciers ne pratiquèrent pas leur magie.
Les jeunes filles désireuses de se marier dans l’année, entretenaient le feu pendant trois jours.
La coutume voulait que l’on recueille les cendres et les charbons carbonisés car ils étaient bienfaiteurs.
Les cendres avaient de multiples pouvoirs :
Les charbons carbonisés possédaient d’autres avantages :
Enfin si une portion de bûche ne se consumait pas pendant le temps requis par la tradition, on la conservait pour le noël suivant. Elle était stockée dans l’armoire familiale.
L’utilisation des poêles pour se chauffer a mis fin à la tradition des bûches de noël vers 1870. Une nouvelle coutume est née, celle du sapin.
Autres noms locaux de la bûche :
Le Mouchoir : Angoumois
La Hoche : Argonne (région naturelle située à cheval sur les départements de la Marne, des Ardennes et de la Meuse)
La Cosse de Nau : Berry
La Suche : Bourgogne
Kef Nedeleck : Bretagne
La Coque : Champagne
La Tronche : Franche Comté
L’Escalbe de Nadau : Gascogne
La Souque : IDF
La Cheuche de Noé : Morvan
Le Chuquet : Normandie
La Cosse : Poitou
La Bûche du Feu : Provence
La Galenche de Noël : Vosges
Idée Recette :
Préparer une génoise en clarifiant 4 œufs
Mélanger les ingrédients suivants :
Jaunes
200 g sucre
200 g farine
Battre les blancs en neige et les incorporer
Cuire sur une plaque d’environ 30 cm, protégée d’un papier sulfurisé pendant 10 mns à 200°C
Couvrer la pâte d’un torchon humide à la sortie du four pour qu’elle conserve son moelleux.
Mélanger 2 œufs entiers + 2 jaunes à 150 g de sucre glace
Malaxer 250 g de beurre afin d’obtenir une pommade
Ajouter une petite cuillère d’un café serré + le mélange précédent.
Etaler la crème sur la génoise, rouler en forme de bûche.
Décorer l’extérieur de crème, faire des griffures avec une fourchette
Accessoiriser de sapin, père noël, …
24H00 au réfrigérateur
Dégustez !